LE YOGA
Bon les aminches, je vous annonce que je fais ma révolution culturelle.
Je suis en pleine mutation du subconscient depuis que j'ai suivi un stage de développement personnel chez World Company.
Je le sentais bien qu'une quète de sens me chatouillait les orteils en ce début de printemps. C'est ce qu'on appelle une montée de sève quand on a la chance d'être une belle plante, petit scarabé.
Alors samedi j'ai testé l'inconnu, je me suis jetée dans les bras du yoga.
C'est coooool !
J'ai adoré faire des mouvements lents tout en me disant que j'avais le temps. J'ai étiré tous mes muscles, y compris ceux que je ne connaissais pas et que j'ai rencontrés par hasard, au détour d'une posture bizarre.
La Salutation au soleil, je l'ai faite au son de la pluie qui résonnait sur la verrière de l'ashram. Même pas mal.
J'ai également fait Le poisson et plein d'autres trucs dont j'ignore le nom.
Certes, j'ai très vite compris que je ne les faisait pas bien, les postures.
Par exemple quand, debout pliée en deux, la tête en bas et les fesses en l'air, j'entendis la voix du Maître :
"Ceux dont les mains touchent le sol et que ça gène peuvent poser les coudes à terre".
Je vous jure que mes doigts snobaient le sol d'un bon 20 centimètres et que je ne me sentais pas génée d'un ongle manucuré...
Et puis en plein étirement des muscles du côté de la cage thoracique (une bien belle rencontre), j'appris par ma collègue que je levais le mauvais bras. Ce dernier devant nécessairement être opposé à la jambe que l'on tend.
"Ah bon ?
T' es sûre?
Parce que j' te jure, j' suis drôlement bien comme ça ! "
CHHHHHHH - expiration ventrale.
JE NE PEUX QUE PROGRESSER (pensée positive).
Ca sentait très fort le curry, dans l'ashram et ça tombe bien car j'adore les restos indiens. J'avais d'ailleurs une de ces faims en sortant ! A croire que les nourritures spirituelles ça vous vide les boyaux.
De retour à la maison, j'ai étiré mes paupières sur les yeux pour sombrer dans un profond sommeil nirvanesque.
Et la soirée fut divine, j'étais super relaxée. Certes, j'ai mis trois plombes à faire les courses pour le dîner : j'oubliais tout. Deux fois j'ai écrit ma liste de courses et quinze fois j'ai cherché mes clés. L'osso buco a démarré sa cuisson fort tard et la conversation des invités filait parfois bien trop vite pour mes neurones distendus.
Mais la découverte yoga, c'est mon oeuf de Pâques 2010 : une fois trouvé, j'ai envie d'y retourner.
Signé :
La cloche (et bientôt Le gong, mon petit scarabé ?).