TANT VA LA CRECHE
La crèche d'Elsa la concierge est énorme.
Elle s étend d' année en année (la crèche, Elsa a fait un régime, elle) mais durant 4 ans, je me suis attachée à profiter du moindre centimètre de cet ouvrage.
Ainsi, chaque matin, je cherchais le petit Jésus, bien qu'il n'ait jamais été livré avant le 25 décembre.
Puis je comptais les dizaines de Pères Noël avant de méditer devant la roue du moulin en me demandant si j'avais bien lancé une machine à laver.
Ensuite, j'étudiais avec attention les habits chamarrés des danseurs portugais que j'imaginais danser sur les chemins de sable qu'Elsa m'avait raconté un jour vouloir dessiner, avec du vrai sable (imagine le truc).
Enfin, je m'abimais dans la contemplation des miches du porteur de pain prolongeant ainsi le confort de l'oreiller auquel je venais tout juste de m'arracher.
Mais cette année, c'est plus pareil. Je ne supporte plus cette annexion colorée de mon hall d'entrée.
Tout ça depuis qu'Elsa m'a confié qu'une partie de ses étrennes (et donc de mes économies) était engloutie en divers santons portugais et moulins à eau.
Tant va la cruche...qu'en 2011 devant la crèche, je me casse.